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Le Mas de Chastelas, un havre de paix à Saint-Tropez


Le Mas de Chastelas




A cent pas de l’entrée du village de Saint-Tropez, où le saint vint par la mer, au dessus des vignes de Bertaud, sur les contreforts de la colline de Gassin, au cœur d’un parc d’arbres centenaires, et sous le soleil exactement, fut érigé en 1716 le Mas de Chastelas. La maison n’avait pas encore pris le nom de Chastelas, ni la particule, mais il s’agissait déjà d’un mas, du latin mansum, ce qui veut dire la demeure, la maison. Le Mas était alors entouré par les oliviers et les chênes. Pas de route, pas encore de chemin de fer qui devait participer de la popularité de la presqu’île, mais des champs d’herbes hautes et brûlées par le soleil des étés de jadis. Sous la maison passe une source qui affleure en hiver à certains endroits du jardin. Tout semble immobile, cloué sous le soleil, mais l’eau tellurique circule sous les pierres. Le temps passe sous la maison qui reste. Vous êtes toujours aussi jolie, Madame.



Quand je suis arrivé la première fois à Chastelas, des bouquets géants de mimosa séchaient au rez-de-chaussée de la vieille maison dans l’air sec de la presqu’île. Le parfum de la chaleur dans les fleurs mortes se répandait dans la maison nue et épaississait l’air comme un tissu. Seul dans le lit de la chambre 16, je découvrais « Histoire d’O. » le roman de Pauline Réage, que j’avais trouvé dans la bibliothèque de l’hôtel. Comment lâcher ce livre proche comme un sourire sur un visage inconnu, cinglant comme un bas de soie, ce livre qui glisse à votre annulaire l’anneau d’or recouvert de fer ? Ma lecture fut d’un seul tenant, une seule nuit pour le seul amour, celui qui rend esclave, et l’odeur chaude, sucrée, entêtante et lumineuse des mimosas se mêlait à l’eau sur ma peau brunie, alors que les mots nus pénétraient les corps. Comme Rousseau quand il marchait et se mettait à songer à Madame de Warens, je ne faisais pas cette lecture impunément.


Les bons guides sont ceux qui vous font rêver, peut importe au fond que l’histoire soit vraie. Le Mas de Chastelas est le plus bel hôtel de la presqu’île magique de Saint-Tropez, mais est-ce même un hôtel ? « Dans un confort absolu, des chambres et des suites raffinées, une cuisine authentique, un personnel attentif… » Oh, mais tout ça ne dit rien du Mas… D’abord il faudrait parler de la Bastide, avec son crépi rosé et sa glycine, les rosiers grimpants du mois de mai, la vigne vierge rouge en septembre, qui sert de refuge aux colombes. Treize chambres dans la bastide, pas une de plus, toutes différentes, une invitation à revenir. Certains de nos clients ne veulent que la 15 à cause du balcon, que la 16 pour sa terrasse et son escalier privé qui descend à la piscine. Pour plaire à tout le monde, plusieurs chambres autrefois portaient le même numéro… Parler du parc, du jardin hors des limites, de la piscine comme un bassin, qui surprit tellement Marisa Pavan, parce qu’elle venait autrefois quand les abords n’étaient que des champs de pierres et de chênes, et puis parler de ce qui est difficile et précieux, les gens qui y habitent et s’y croisent. L’hôtel n’a pas de personnel, ce sont gens de maison ; les clients des amis choisis, qui reviennent quand revient l’été. Dans leurs yeux vous pouvez lire l’agrément accordé à votre présence. Il y a beaucoup d’hôtels sur la presqu’île de Saint-Tropez, cossus, confortables et corrects.










A hundred paces from the entrance to the village of Saint-Tropez, where the saint came by the sea, above the vineyards of Bertaud, on the foothills of the hill of Gassin, in the heart of a hundred-year old park, and “Sous le soleil exactement”, was erected in 1716 the Mas de Chastelas. The house had not yet taken the name of Chastelas, nor the particle, but it was already a mas, the Latin mansum, which means the dwelling, the house. The Mas was then surrounded by olive trees and oaks. No road, not yet a railroad, which was to take part in the popularity of the peninsula, but fields of grass, tall and burnt by the sun of the summers of yore. Beneath the house passes a spring that rises in winter in certain parts of the garden. Everything seems immobile, nailed under the sun, but telluric water circulates beneath the stones. Time passes under the remaining house. You are still pretty, Madame.



When I first arrived at Chastelas, giant mimosa bouquets dried on the ground floor of the old house in the dry air of the peninsula. The perfume of the heat in the dead flowers was spreading in the bare house and thickening the air like a cloth. Alone in the bed of room 16, I discovered "History of O. "The novel by Pauline Réage, which I had found in the library of the hotel. How to let go of this close book like a smile on an unknown face, screaming like a silk stocking, this book that slips to your ring finger the golden ring covered with iron? My reading was in one piece, one night only for love, one who made a slave, and the warm, sweet, heady and luminous smell of mimosas mingled with water on my brown skin, while the words Nudes penetrated the bodies. Like Rousseau when he walked, and began to think of Madame de Warens, I did not read it with impunity.



Good guides are the ones that make you dream, no matter how deep the story is. The Mas de Chastelas is the most beautiful hotel of the magical peninsula of Saint-Tropez, but is it even a hotel? "Absolute comfort, refined rooms and suites, authentic cuisine, attentive staff ..." Oh, but all that says nothing about the Mas ... First we should talk about the Bastide, with its pink plaster and its glycine , The climbing rose bushes in May and the red virgin vine in September, which serves as a refuge for doves. Thirteen rooms in the Bastide, not one more, all different, an invitation to return. Some of our guests only want the 15 because of the balcony, as the 16 for its terrace and its private staircase going down to the pool. To please everyone, several rooms once had the same number ... Talking about the park, the garden outside the boundaries, the pool like a pool, which surprised so much Marisa Pavan, because she used to come when the surroundings were not That fields of stones and oaks, and then speak of what is difficult and precious, the people who live there and cross. The hotel has no staff, they are housekeepers; The clients of chosen friends, who return when the summer returns. In their eyes you can read the approval granted to your presence. There are many hotels on the peninsula of Saint-Tropez, plush, comfortable and decent.




 

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